Résumé d'article : Corinne Tiry, Métropoles régionales et grande vitesse : des projets de centralités multi scalaires, dans Gares et dynamiques urbaines, les enjeux de la grande vitesse, 2011
L’article de Corinne Tiry fait partie d’un ouvrage réalisé sous la direction de Jean-Jacques Terrin : Gares et dynamiques urbaines. Les enjeux de la grande vitesse. (Editions parenthèses, 2011). Cet ouvrage reprend les thèmes développés au cours de 2 séminaires organisés en 2009 et s’appuie sur des exemples de nouveaux aménagements de gares.
L’article sur les métropoles régionales et la grande vitesse cherche à savoir comment un projet métropolitain peut être orienté par le renouvellement d’un équipement existant ou par la création d’un nouveau. Corinne Tiry s’interroge sur l’implantation de futurs équipements ferroviaires et sur leur façon de définir de nouvelles centralités, à plusieurs échelles.
Pour cela, elle s’appuie sur 3 exemples emblématiques du questionnement : Turin, Barcelone et Rotterdam. Ces trois villes ont un projet de nouvelle gare et profitent de l’opportunité offerte par la grande vitesse pour consolider leur place au sein de réseaux métropolitains, tout en cherchant à recréer ces nouvelles centralités.
Turin souhaite reconsidérer l’échelle métropolitaine dans sa globalité en restructurant ses polarités urbaines. L’objectif du projet de Barcelone est de créer une nouvelle polarité locale, dans le but de rééquilibrer le territoire métropolitain. Enfin, le projet de Rotterdam a pour objectif d’hyper- urbaniser le centre existant de la ville. Ce projet est concentré sur la ville centre et vise à conforter la place de Rotterdam au sein d’un réseau polycentrique (de l’échelle régionale à l’échelle internationale).
Corinne Tiry poursuit son article en expliquant les liens et les impacts de tels projets dit « de centralité » sur le quartier qu’ils touchent. Elle revient sur la double échelle de ces projets, à savoir l’échelle locale (restauration d’une continuité urbaine) et l’échelle métropolitaine (densité et mixité des fonctions proposées). Ces deux échelles participent à la définition d’une « centralité complexe, de niveau métropolitain ».
Après un tableau de synthèse sur les trois projets et les différentes échelles impliquées, l’auteure conclut en se demandant si de nouveaux modèles sont en train d’émerger. Grâce aux différentes échelles invoquées, elle assimile chacun des trois projets à une catégorie. Ainsi, le projet de Barcelone appartient à celle des « hyperpôles », celui de Turin à celle des « connecteurs urbains », et celui de Rotterdam à la catégorie des « nœuds déployés ». Elle finit son article par la notion de « territoire de la grande vitesse » (plutôt que celle de « quartier de gare à grande vitesse »).
A découvrir aussi
- Résumé d'article : Jean Ollivro, L’ambiguïté des gares (Les Annales de la recherche urbaine n° 71), 1998
- Résumé d'article : Valérie Facchinetti-Mannone et Cyprien Richer, L'intégration territoriale des gares sur lignes à grande vitesse en France : une approche typologique, 2011
- Débat : centralité, polarités et mobilités métropolitaines