Résumé d'article : Valérie Facchinetti-Mannone et Cyprien Richer, L'intégration territoriale des gares sur lignes à grande vitesse en France : une approche typologique, 2011
Cet article étudie le rapport et la complémentarité des gares dites centrales (ou historiques) et les nouvelles gares TGV en France.
Le développement de la ligne à grande vitesse en France et en Europe a entrainé la création de nouvelles gares dont la localisation est ex-urbanisée. Dans le domaine des relations temporelles entre ces différents nouveaux pôles, ce positionnement a engendré un gain de temps, mais a
également créé de nouveaux problèmes pour les voyageurs, relatifs à leur accessibilité. Les gares périphériques ne sont donc pour la plupart pas forcément très bien connectées avec la ville, contrairement aux gares historiques, situées en position centrale et dont l’accessibilité est facilitée.
Le projet de LGV en France vise à relier le plus directement et le plus rapidement possible les grandes métropoles. Avec la construction des gares TGV ex-urbanisées, le problème de la connexion entre les gares nouvelles et les gares historiques se pose. Ce dédoublement des gares se confronte aux facteurs de l’intégration territoriale qui sont :
- la localisation qui détermine différents configurations spatiales
- le partage fonctionnel entre gares nouvelles et historiques
- la connexion entre les deux plates-formes ferroviaires.
La France, qui possède le réseau de LGV le plus ancien, a développé un processus de réalisation de nouvelles lignes ferroviaires pour mieux connecter Paris et les principales métropoles. Avec la réalisation des nouvelles lignes ferroviaires ont été positionné les « gares TGV » au cœur d’un système multi scalaire. Ces nouvelles gares périphériques permettent :
- d’améliorer les temps de trajet
- de faire bénéficier les territoires traversés d’une desserte TGV
- de réduire les contraintes techniques, spatiales et financières.
Mais cette localisation pose de nombreux problèmes aux usagers, qui privilégient la commodité d’accès à la grande vitesse. Le doublement de la desserte ferroviaire à montré différents résultats selon la position et la localisation qu’occupait la gare historique. C’est pour cela que des systèmes métropolitains connectés efficacement, des binômes fonctionnels ou des gares comme nouvelles polarités ferroviaires se sont développés. La question de la desserte se pose alors et l’on constate que certaines gares sont aujourd’hui encore peu desservies. C’est alors aux collectivités de considérer et de résoudre les différents problèmes d’accès aux trains, qui devient une condition indispensable de sa bonne utilisation : les transports en commun mis à disposition des usagers et les liens entre les gares sont aujourd’hui encore peu (ou mal) développés et on peut remarquer une faible utilisation de certaines gares. La grande diversité du degré d’intégration territoriale des Gares TGV est le résultat des jeux d’acteurs complexes et différents qui sont liés aux concepts-clés de synergie, cohabitation et indifférence.
Lien pour télécharger en pdf l’article publié sur Hal-Shs
A découvrir aussi
- Résumé d'article : Jean Ollivro, L’ambiguïté des gares (Les Annales de la recherche urbaine n° 71), 1998
- Résumé d'article : Cyprien Richer et Pascal Bérion, Le rôle des grandes infrastructures dans la structuration des espaces régionaux : le cas de l’arrivée du TGV dans le réseau métropolitain Rhin-Rhône, 2011
- Débat : centralité, polarités et mobilités métropolitaines