Résumé d'article : Jean Ollivro, L’ambiguïté des gares (Les Annales de la recherche urbaine n° 71), 1998
L’article de Jean Ollivro sur l’ambiguïté des gares fait partie d’un numéro des Annales de la recherche urbaine consacré aux gares (Gares en mouvement, n°71, 1998).
Dans cet article, Ollivro confronte les gares centrales et les gares périphériques, le déplacement de celles-ci d’un contexte urbain à un contexte externe à la ville, en passant par sa périphérie.
Le caractère ambigu des gares est caractérisé par leur rôle (complexe d’interface temporel, mouvement, arrêt), puis par leur aménagement.
L’article analyse en grande partie le rôle de la gare au sein d’une entité urbaine, avec la dualité lien/rupture qu’elle implique. Le bâtiment gare devient le sujet d’un questionnement sur son rapport à la ville. Le propos s’élargi ensuite, impliquant la périphérie, voire la campagne, et les nouveaux rapports qui s’établissent entre la gare, la notion de voyage, et les usagers.
L’ambiguïté des gares devient donc relative à leur position, interne ou externe. Elle est indissociable des notions de temporalité et de vitesse. En effet, Ollivro explique que l’aménagement des gares en position périphérique entraine la création de nouveaux pôles, les dénuant de leur centralité et de leur attractivité. La notion de « nouvelle race de pôle » est abordée.
La création de ces polarités est liée à la vitesse, puisque leur positionnement est engendré par le souhait d’une économie de temps (qui ne sera plus « perdu », lors de la desserte des zones urbaines). Le nouveau pôle créé par une gare périphérique ou externe devient donc plus un lieu de transit qu’un lieu d’activité, mais la rupture qu’elle produisait dans sa position urbaine peut également devenir une opportunité de développement. La dimension complémentaire de ces différents types d’aménagement est ainsi mise en valeur.
La variable temps est alors une nouvelle composante du territoire et de l’espace. On privilégie les relations de point à point, et la question de porte sur les espaces intermédiaires, peu desservis.
L’article se termine par l’idée de la gare « idéale », revenant sur la confrontation interne/externe du positionnement de la gare. La question qui se pose alors est de savoir dans quelle mesure les gares TGV accentuent la polarisation des espaces, à différentes échelles.
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