Approches radicales de la métropolisation - chantiers de recherche

Approches radicales de la métropolisation - chantiers de recherche

Thématique 4 : Périurbain(s) en transformation(s)


Résumé d'article : mon village en l'an 2000, Charles-Henri Tachon, 1997

Article paru dans la revue Le Visiteur, n°3, 1997

 

Dans ce texte, Charles‐Henri Tachon décrit, à travers l’exemple du village de Mercurey, les problèmes liés à l’aménagement des communes de campagne. Il nous ramène au problème du traitement de la limite entre urbanité et ruralité et à la question de la frange.

 

« La campagne existe‐t‐elle ? Sans doute, mais de moins en moins. C’en est fini de ces attendrissants villages que les publicités pour le beurre nous montrent dans l’assiette de leurs riants pâturages. Ces images appartiennent désormais à une autre époque. La réalité du territoire est tout autre. Ce n’est pas la main du paysan, mais les voitures, les tracteurs et les réseaux de gaz qui façonnent son paysage. »

 

Il met ainsi en évidence les erreurs dans le choix des matériaux, et dans le traitement de la bordure des routes, les choix inadaptés privilégiant la voiture... etc.

 

CH Tachon déplore le constat d’un paysage appauvrie et incohérent, résultat d’un manque de volonté et d’une certaine négligence. Trop de structures et d’administrations « interviennent sur l’espace public sans contrôle de la commune ». Il prône un retour en force de ces dernières pour diriger l’avenir de leur territoire.

 

Comment inciter les communes à s’investir plus dans l’aménagement de leur territoire ?

Quels sont les enjeux d’une meilleure gestion du périurbain à travers la relation ville/campagne ?
Comment traduire cette limite en termes d’aménagements urbains ? 


30/12/2013
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Résumé d'article : Une ville hors la ville qui ait du sens, Ariella Masboungi, 2008

 

article extrait de Faire ville avec les lotissements, sous la direction d’Ariella Masboungi.
Collection projet urbain, Ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’Aménagement du territoire, 2008

 

 

 

« Quelle urbanité imaginer pour ce mouvement apparemment inéluctable qui construit aujourd’hui la ville hors la ville ? » Comment traiter de manière qualitative l’extension des villes ? Penser un urbanisme « en intelligence avec le territoire » ?


Dans cet article, l’auteur nous montre qu’il existe des réponses à ces questions, en illustrant d’exemples les thématiques mises en évidences.

 

Pour relever le défi de l’étalement urbain, les stratégies publiques interviennent à différentes échelles. A l’échelle métropolitaine, à celle du département où les acteurs principaux sont les CAUE, et à l’échelle communale, où l’on constate que la volonté des maires est essentielle pour assurer la qualité des aménagements urbains et défendre des politiques exigeantes.

 

 

- Des opérateurs engagés montrent l’exemple en tentant de promouvoir la densité, la mixité, le rapport au paysage et la durabilité (même s’il reste rare d’observer une réelle qualité architecturale).

(ex : Ataraxia qui s’est associé à l’urbaniste Jean Lemoine pour travailler les questions du paysage. « Ensemble, ils ont approfondi une réflexion sur les plans de lotissement et la qualité des aménagements. »)

 

 

- Renouveler le vocabulaire architectural et urbain est une nécessité pour pouvoir prétendre à des aménagements de qualités, en particulier face aux lotissements.

Après un rappel d’exemples étrangers particulièrement réussi (insertion dans le paysage agricole, espace public ramené à l’état « sauvage »,...), l’accent est mis sur la difficulté de produire une architecture moderne de qualité, adaptée au grand public. «La qualité architecturale pose problème surtout là où dominent les maisons de constructeurs ».

(Une qualité architecturale du lotissement est tout de même possible, « la maison prototype conçue par Georges Maurios pour les villas de pré‐Gras à Saint‐Nazaire repense le modèle traditionnel du pavillon, adaptable à la taille des familles et nourri par une réflexion approfondie sur les modes d’habiter ». D’autres exemples illustrent des réussites dans la recherche sur la qualité architecturale dans les opérations immobilières. )

 

 

- Entre ville et campagne, le traitement de la limite et de la relation qu’entretiennent ruralité et urbanité sont au centre des préoccupations dès lors qu’on s’intéresse à la frange urbaine et à l’étalement urbain.
Cette problématique est également un outil du projet potentiel, comme l’a démontré, entre autres, l’architecte Frédéric Bonnet.

 

Ces exemples montrent que des lotissements de qualités existent et qu’il est possible de concevoir autrement. Quels sont donc les freins à la démocratisation de ce type d’approche ? Comment sensibiliser le grands public / les autorités sur le sujet ?


Quels autres critères entre en jeu dans une recherche de qualité ? 


30/12/2013
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Résumé d'article : Ville dense, ville douce, Flore Bringand, 2012

Flore Bringand est architecte‐urbaniste, professeur à l’ensab
L'article est paru dans le Bulletin trimestriel n° 161 de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme : "Habiter le périurbain" –  Février 2012

 

L’auteur engage une réflexion dans cet article sur le devenir des villes françaises, avec à la fois l’enjeu de satisfaire le besoin d’habiter une maison individuelle et le problème de l’étalement urbain avec ce que cela induit comme conséquences, en citant le pays de Rennes consommant 250 hectares de terres agricoles par an. Pour cela, le lotissement d’habitation répond à ce besoin d’habitat individuel et constitue le plus plan des bourgs et communes périurbaines, soumis à la pression foncière de plus en plus croissante.

 

Pour ce faire, l’auteur propose à travers son texte de densifier les villes et en priorité le périurbain en citant des exemples réussis. Elle ajoute que pour y arriver, il faudra précéder intelligemment, en donnant du sens à cette densification et en tenant compte de l’existant. L’auteur propose ainsi de faire une ville douce, en proposant une voie alternative ou complémentaire qui procéderait à l’amélioration des tissus urbains existants, par transformation ponctuelle de mirco‐lieux. La répétition de l’action de transformation ponctuelle sur un nombre d’interventions dans l’espace public ou privé permettrait d’initier une nouvelle dynamique et de fabriquer une cohérence à partir de situations existantes. Par ailleurs, la densification intelligente des lotissements, comme les initiatives bimby, seraient des gages de réussite aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur. 

 


30/12/2013
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Résumé d'article : La ville émergente, Geneviève Dubois-Taine, 2002

Article issu de La ville émergente - résultat de recherches, sous la direction de Geneviève Dubois‐Taine, Paris, PUCA, 2002. 

 

Le texte de Geneviève Dubois‐Taine est une synthèse d’un groupe de réflexions européennes, suite à un appel d’offres « sur la ville émergente », accompagné de séminaires. Plusieurs thèmes liés aux territoires ont été abordés et traités, et des visions de chercheurs confrontées sur notamment ; la métropolisation comme phénomène mondial ; la recherche sur les territoires habités ; le mode de vie des habitants ; la démographie ; le rôle des pouvoirs publics ; ...etc.

Le sujet des densités fait l’objet de nombreuses controverses, se heurtant parfois à des limites pratiques, avec le risque de générer une dégradation du bien‐être des habitants et avoir des effets environnementaux négatifs. De plus, il n’a y a pas suffisamment de retour d’expériences, pouvant mesurer les coûts‐avantages relatifs aux politiques de densification.

En ce qui concerne le processus d’éclatement, les périphéries des villes européennes sont d’une grande diversité, que ce soit l’urbain ou le rural. Les centres‐villes représentent des entités continues et les périphéries se présentent sous la forme de mosaïque de centres urbains, de parcs d’activités, ...etc. Le résultat étant un réseau complexe de zones construites et de zones vides, conduisant à une fragmentation des villes et rendant la limite entre zones urbaines et rurales complètement floue.

Par ailleurs, les tissus urbains ne pourront seulement être décrits par des centralités et des lieux intenses : les polarités n’existent pas sans dissémination.

A l’échelle de la région européenne, six types régionaux de schémas ruraux‐urbains ont été définis. Ce qui oblige à reposer la question de la définition de la périphérie.

 

Aménagement et gestion de la périphérie ?

Au‐delà des différences existantes entre les politiques destinées à urbaniser des territoires à la lisière des villes et les politiques destinées à réaménager des périphéries existantes, il y a un réel constat, qui est celui de la nécessité de contrôler et gérer l’extension anarchique.

 

La ville traditionnelle, ou la ville diffuse, comme référence ?

Deux visions s’affrontent ; celle de la ville traditionnelle comme référence, avec une centralité unique, sa compacité, sa densité et clairement séparée de la campagne environnante. Et par opposition à cette dernière, certains chercheurs tentent de venter les vertus de la ville diffuse, en étant convaincus que des éléments intéressants se cachent derrière le chaos apparent des nouvelles

urbanisations, et que les forces dynamiques qui sous‐tendent ces formes urbaines pourront servir de base au renouveau des villes. D’où la naissance du concept : ville nature.

 

Gérer la lisière entre la ville et la campagne

Suite aux deux précédentes conceptions de ; ville traditionnelle et ville diffuse, la relation entre ville et nature est contraste. La ville est opposée par essence à la nature. Ainsi, la protection de l’agriculture est un moyen de contenir l’expansion urbaine. 

 

Indéniablement, depuis le XIXe siècle les transports et la voiture individuelle, sont les causes de la dispersion urbaine. Mais comment intervenir aujourd’hui ?

Aujourd’hui, la question de la périphérie est de retour dans les circuits décisionnels et administratifs, ainsi que dans les processus de planification et de gouvernance.

Enfin, depuis une vingtaine d’années, de nouvelles théories scientifiques apparaissent, telle la théorie fractale. Toute ces théories insistent sur la nécessité de mettre en œuvre de nouveaux outils d’analyse et de nouveaux indicateurs pouvant évaluer les politiques publiques et leur capacité à améliorer la qualité urbaine dans toutes ses dimensions. 

 


Télécharger les rapports de recherche du programme de recherche COST10 "Insight on outskirts / la ville émergente" :
Volume 1 - structures
Volume 2 - gouvernance
Volume 3 - dynamiques
 

30/12/2013
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